Santé Publique : La lutte contre le VIH au Congo, des progrès, mais des défis persistants.

Le 1er décembre, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a souligné que bien que des progrès aient été réalisés, de nombreux défis demeurent encore à surmonter dans la lutte contre cette pandémie.

Sous le thème « Suivons le chemin des droits », la déclaration du ministre met en lumière la situation préoccupante du VIH au Congo. « La situation est tout aussi préoccupante. Avec une prévalence estimée à 3,2% chez les adultes âgés de 15 à 49 ans en 2023, notre pays fait face à l’une des épidémies les plus généralisées de la région d’Afrique de l’Ouest et du centre », a-t-il averti.

En dépit des efforts considérables déployés, notamment en matière de traitements antirétroviraux, « 93% des personnes dépistées positives ont été mises sous traitement antirétroviral, soit 38 098 personnes ». Cependant, il reste plusieurs défis à relever, en particulier la stigmatisation et la discrimination dont souffrent les personnes vivant avec le VIH. Le ministre a précisé : « Les injustices et les inégalités sociales alimentent les épidémies. Les adolescents et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont deux fois plus de risque d’être séropositives que leurs homologues masculins. » Il a ajouté qu'il était « préoccupant de constater que plus de 44% de nouvelles infections dans notre pays sont recensées parmi la population-clé et ses partenaires ».

Pour aller de l'avant, Gilbert Mokoki a insisté sur la nécessité de renforcer le financement du système de santé et de favoriser l'engagement des professionnels de santé. Il a également souligné l'importance de la décentralisation et de l’intégration des efforts communautaires dans les réponses nationales contre le VIH. Selon lui, cela doit se traduire par un réel changement dans la prise de décision et l'exécution des plans d'action.

  Léna Keïra