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Les zones humides : un enjeu crucial pour un futur durable



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Le 31 janvier, lors de la Journée internationale des zones humides, Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, a rappelé l’urgence de restaurer les zones humides dégradées d’ici 2030. Ce discours intervient dans un contexte de plus en plus préoccupant, où ces écosystèmes essentiels sont menacés par l’expansion urbaine, l’agriculture intensive et le changement climatique.



Le thème de cette année, « Protéger les zones humides pour notre avenir commun », met en lumière l'importance cruciale de ces espaces naturels dans la régulation de notre environnement. Véritables réservoirs de biodiversité, les zones humides jouent un rôle essentiel en régulant les inondations, en filtrant l’eau et en stockant le carbone, un atout précieux dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elles abritent également une faune et une flore exceptionnelles, dont certaines espèces sont entièrement dépendantes de ces écosystèmes pour leur survie.



<< Nous devons, autant que possible, empêcher la conversion et le drainage des tourbières intactes et restaurer, d’ici à 2030, la moitié de celles qui ont été dégradées >>, a déclaré Arlette Soudan-Nonault. Elle a ajouté que la gestion durable de ces zones n’est pas incompatible avec le développement humain : << Permettre aux gens de vivre décemment et garantir que les zones humides fourniront toujours de l’eau potable, de la biodiversité, de la nourriture et de nombreux autres avantages ne constituent pas des objectifs contradictoires >>.



La situation est alarmante. Depuis 1970, les zones humides mondiales ont perdu 35% de leur superficie, un taux trois fois plus élevé que celui de la déforestation. La ministre a insisté sur l’urgence d’agir, en appelant à la mise en place de stratégies de restauration et de protection. << Les zones humides mondiales ont perdu 35% de leur surface depuis 1970, soit un rythme trois fois supérieur à celui de la déforestation >>, a-t-elle rappelé, soulignant l'ampleur de la menace.



Les efforts de protection des zones humides reposent sur plusieurs axes, notamment la restauration des habitats dégradés et la mise en place de politiques de gestion durable. Un autre volet important est la sensibilisation des populations locales et mondiales. << Les objectifs de développement durable des Nations unies soulignent que la réduction de la pauvreté passe par la protection et la restauration des écosystèmes tels que les zones humides >>, a ajouté la ministre, soulignant que ces espaces écologiques pouvaient également créer des emplois verts durables.



Le Congo, en particulier, possède une richesse naturelle exceptionnelle, avec des zones humides telles que les mangroves de la côte atlantique et les tourbières de la Cuvette centrale, qui sont des réservoirs de carbone importants. << Notre pays recèle de nombreuses zones humides qu’il convient de protéger, depuis les mangroves de la côte atlantique jusqu’aux lacs et aux fleuves qui parsèment et irriguent notre territoire >>, a précisé Arlette Soudan-Nonault.



Les tourbières, qui couvrent seulement 3% de la surface terrestre, capturent environ 30% du carbone terrestre, soit deux fois plus que les forêts mondiales. << Les tourbières, qui ne couvrent que 3% de la surface de la planète, captent quant à elles 30% de l’ensemble du carbone terrestre, soit deux fois plus que les forêts mondiales >>, a-t-elle rappelé, mettant en évidence leur rôle crucial dans la régulation du climat mondial.



Ainsi, protéger et restaurer les zones humides ne constitue pas seulement une nécessité écologique, mais aussi une opportunité économique et sociale. Leur préservation permettra de garantir un avenir plus sain et plus équitable pour les générations futures, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique. Il est donc essentiel de mener des efforts concertés à tous les niveaux pour sauver ces écosystèmes vitaux pour notre survie et celle de la planète.





Léna Keïra

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