Les parvenus de l’affaire de l’hôpital général de Dolisie jugés en audience

Le 5 décembre, la Cour criminelle de Brazzaville a ouvert un procès contre cinq individus accusés de détournement de fonds à l’hôpital général de Dolisie, dans le département du Niari. En plus de ces accusés, un responsable de l’hôpital de Loandjili à Pointe-Noire est également poursuivi pour des faits similaires.

L’audience a été présidée par Jean Ngombo, président de la Cour d’appel de Brazzaville. Six personnes étaient sur le banc des accusés, dont le directeur général de l’hôpital général de Dolisie, l’ancien gestionnaire de crédit de l’établissement, le directeur économique et financier, des conseillers techniques du ministère de la Santé, ainsi que l’administrateur des SAF de cet hôpital. Tous sont accusés de détournement de fonds publics et d’abus de fonction.

Ces derniers ont été présentés au procureur de la République, André Gakala Oko, après avoir été interpellés en juillet dernier par les forces de sécurité suite à une enquête révélant l’existence d’un réseau mafieux lié au détournement des crédits destinés à l’hôpital de Dolisie. Un autre responsable, de l’hôpital de Loandjili, a aussi comparu dans cette affaire pour les mêmes accusations.

Lors de l’audience, un point crucial a été soulevé par les avocats de la défense. Ces derniers ont dénoncé l’absence de Fred Makita, un témoin clé dans l’affaire. « Au-delà d’être témoin, M. Fred Makita est un acteur capital et principal. Donc, si ce témoin des faits est absent, nous nous sentons désarmés, et nous craignons que la Cour vive le même sentiment. Cette question fondamentale doit être résolue car la défense a besoin de lui pour mieux orienter le débat », a indiqué Me Thomas Nzolani, l’un des avocats.

Le procès se poursuit, et la Cour devra désormais déterminer si les accusés sont responsables des crimes économiques qui leur sont reprochés, conformément à la législation en vigueur.

Léna Keïra