Le Président Denis Sassou N’Guesso Exige une Justice Exemplaire en 2025
- Excelsior INFO
- 1 mars
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Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a placé l’année 2025 sous le signe de la rigueur et de l’excellence dans le domaine judiciaire. Lors de l’audience solennelle marquant la rentrée judiciaire de la Cour suprême, tenue le 28 février au Palais des congrès de Brazzaville, il a insisté sur la nécessité d’obtenir des résultats probants à tous les niveaux du système judiciaire.
Dans son rôle de président du Conseil supérieur de la magistrature, le chef de l’État a rappelé que la justice doit répondre aux attentes des citoyens en matière d’équité et de transparence. Il a souligné que l’objectif est de promouvoir « une justice plus juste, plus équitable et plus respectueuse de la loi ». Cette déclaration s’inscrit dans la continuité des orientations données au cours de la précédente audience de rentrée judiciaire, le 15 janvier 2024, où il avait déjà mis l’accent sur des éléments clés tels que « la gestion des délais de jugement, la pertinence des décisions rendues, la probité des magistrats ».
Face aux magistrats réunis pour l’occasion, Denis Sassou N’Guesso a lancé un avertissement sans équivoque : « le juge ne doit pas jouer à l’araignée qui tisse la toile pour prendre les autres insectes en s’épargnant elle-même ». Une manière de rappeler que nul n’est au-dessus de la loi, y compris ceux qui ont la charge de l’appliquer.
S’il est impératif que les juges exercent leur mission sans pression extérieure, cette indépendance implique aussi une contrepartie en termes de responsabilité et d’intégrité. À ce sujet, le président a insisté sur le fait que « le statut garanti par la loi apporte au magistrat, s’agissant de sa rémunération, le confort qui lui permet, non seulement de donner le meilleur de lui-même, mais d’assurer ses missions en toute indépendance ». Autrement dit, les magistrats doivent honorer leurs engagements avec droiture et impartialité.
Dans le même élan, il a tenu à rappeler l’importance de la clause d’inamovibilité des juges, précisant que « seul le Conseil supérieur de la magistrature, sous mon autorité, a le pouvoir de prononcer les déplacements et les nominations des magistrats ». Cette disposition vise à protéger les magistrats contre toute ingérence arbitraire, tout en leur rappelant qu’ils sont tenus d’exercer leurs fonctions « toujours dans un esprit de grande responsabilité ».
L’intervention du chef de l’État a trouvé un écho favorable auprès des acteurs du système judiciaire, notamment le premier président de la Cour suprême, Henri Bouka, le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Éric Christian Locko, et le procureur général près la Cour, Théophile Mbitsi. Tous ont exprimé leur engagement en faveur d’une justice où l’impartialité et le respect des principes fondamentaux prévalent.
Enfin, le président Denis Sassou N’Guesso a conclu son allocution en adressant un message fort aux magistrats, ils doivent être conscients que « le magistrat doit se sentir concerné ou inquiété lorsqu’il fait un faux pas ou se retrouve en conflit avec la loi », car « dure est la loi, mais c’est la loi ».
L’année 2025 s’annonce donc comme une période charnière pour la justice congolaise, placée sous le signe de la responsabilité et de la rigueur. Les magistrats sont désormais face à leurs obligations, avec la mission d’incarner l’exemplarité attendue par le chef de l’État et par l’ensemble des citoyens.
Léna Keïra




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