La ministre des Transports du Congo expose sa vision pour un secteur de transport performant et durable

Lors de sa visite de travail à Pointe-Noire le 4 février, la ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a pris la parole devant les cadres et agents de son ministère pour exposer sa vision du secteur des transports. Elle a souligné l'importance d'une approche multimodale pour le développement du secteur, visant à optimiser les atouts de chaque sous-système de transport, à savoir le transport routier, ferroviaire, aérien et maritime.

Dans son allocution, la ministre a exprimé sa gratitude pour la confiance que le président de la République lui a accordée en lui confiant ce portefeuille stratégique. Elle a fait part de son engagement à contribuer activement à l’essor du secteur. Selon elle, cette mission lui offre « l’extraordinaire opportunité et l’extraordinaire privilège de relever avec vous, chers collaborateurs et collaboratrices, un défi de taille, celui de faire du secteur des transports un véritable catalyseur du développement économique, social et environnemental du Congo ».

La ministre a ensuite exposé sa vision de modernisation du secteur des transports, visant à créer « un système de transport performant et robuste » capable de répondre aux défis économiques actuels. Elle a insisté sur la nécessité de bâtir un secteur qui « minimise les coûts de transactions, accroit la productivité des entreprises, favorise la satisfaction de tous les usagers de transport et constitue un moteur de la création des emplois décents ». Elle a également évoqué la nécessité de promouvoir « une démarche holistique du système de transport orientée vers la recherche de l’efficacité économique grâce à la mobilisation concertée de toutes les parties prenantes ».

Au cœur de sa stratégie, la ministre met en avant une approche multimodale qui permettra de tirer parti des avantages spécifiques de chaque mode de transport, tout en renforçant les infrastructures de connectivité résilientes aux changements climatiques. Elle a souligné l’ambition de rendre le secteur des transports plus compétitif et durable, en particulier dans le cadre de la mise en place de la zone de libre-échange continentale africaine, qui engendrera une concurrence accrue entre les pays africains.

La ministre a donc exhorté ses collaborateurs à se concentrer sur trois éléments clés pour redresser le secteur : « sa base, ses murs porteurs et sa charpente ». Ces éléments, selon elle, constituent les fondations essentielles pour un système de transport performant et pérenne.

Elle a rappelé l'importance stratégique des transports dans le développement de l’économie nationale : « Un système de transport efficace et sûr facilite le commerce, améliore l’accès au marché et permet la circulation optimale des biens et des personnes ». Elle a ajouté que « un réseau de transport dense impulse la production agricole, soutient tout processus d’industrialisation, stimule le tourisme, favorise l’investissement, libère l’énergie créatrice de tout entrepreneur ». Pour cela, un tel système doit inclure des infrastructures de qualité, une connectivité fluide entre les différents modes de transport, ainsi qu’une gestion efficiente des structures sous tutelle.

S’appuyant sur les efforts entrepris sous l’impulsion du président de la République, la ministre a salué les investissements réalisés pour moderniser les infrastructures de transport du pays. Ces investissements ont pour objectif de renforcer la position du Congo en tant que pays de transit stratégique en Afrique centrale, tout en facilitant l’intégration économique avec les pays voisins. L’amélioration de la compétitivité des entreprises et l’optimisation de la connectivité entre différents modes de transport restent des priorités essentielles.

Cependant, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a également reconnu que le secteur des transports fait face à des défis importants, tant structurels que conjoncturels. Elle a souligné que ces difficultés nécessitent des réformes profondes et une gestion plus rigoureuse afin de répondre aux attentes de l’économie nationale et des citoyens.

Elle a conclu en affirmant que l’objectif du gouvernement est de faire du secteur des transports un indicateur clé dans l'atteinte des objectifs du développement durable du pays, en s’appuyant sur des investissements stratégiques et une gestion plus efficiente des ressources.

Léna Keïra