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L'Union Africaine insiste sur l'urgente nécessité d'éliminer les visas pour renforcer l'intégration

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Le 12 février 2025, la Commission de l’Union africaine (CUA), en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), a lancé un appel pressant aux États africains afin d’accélérer l’élimination des visas, frein majeur à l’intégration régionale et au développement économique du continent. Cet appel a été formulé lors d’un dialogue stratégique de haut niveau portant sur la facilitation des déplacements sans visa, dans le cadre de la préparation du 38e Sommet de l’Union Africaine (UA).

 

Les discussions ont révélé que les Africains se trouvent souvent confrontés à des exigences de visa qui limitent leur liberté de circulation à travers le continent. Le commissaire de l’UA chargé du développement économique, du commerce, du tourisme, de l’industrie et des minéraux,  Albert Mudenda Muchanga, a indiqué qu’il est crucial pour les gouvernements de réévaluer les mesures prises jusqu’ici et de vérifier leur efficacité. Selon lui, « les restrictions en matière de visa demeurent l’un des principaux obstacles au commerce intra-africain ». Il a rappelé que l’Agenda 2063, qui ambitionne de créer une Afrique sans frontières, est encore loin d’être une réalité, soulignant que plus de 50% des pays africains continuent d’exiger des visas pour leurs citoyens.

 

Actuellement, seuls cinq pays africains – le Rwanda, la Gambie, les Seychelles, le Bénin et le Ghana – ont adopté des politiques d’exemption de visa, ce qui constitue un faible progrès face aux ambitions continentales. De son côté, la vice-présidente du développement régional à la BAD, Mme Nnenna Nwabufo, a signifié qu’une Afrique intégrée "ne se produira pas par hasard". Elle a insisté sur l’importance d’un leadership audacieux et d’un engagement collectif pour démanteler les barrières liées aux visas.

 

M. Prudence Sebahizi, ministre rwandais du Commerce et de l’Industrie, a également exprimé son soutien à cette initiative, affirmant que « si nous croyons réellement en la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine), alors la libre circulation doit être le pilier de notre intégration » Il a ajouté que « nous devons aligner la facilitation des échanges sur la mobilité, car ce sont les marchandises qui se déplacent, pas l’inverse ».

 

Ainsi, l’UA et la BAD ont lancé la campagne intitulée ‘’Tournée de présentation sans visa 2025". Cette initiative vise à mobiliser les décideurs politiques, les entreprises et la société civile pour accélérer la libéralisation des visas à travers le continent. Elle mettra en lumière les exemples de réussite, soulignant les bénéfices économiques de la libéralisation des voyages, tout en excitant à des engagements politiques pour éliminer ces obstacles.


 

L’objectif est de souligner l'urgence et d'agir afin de favoriser une Afrique unie et intégrée, où les frontières physiques ne freinent plus la circulation des personnes, un facteur clé du développement économique et de la prospérité pour le continent.




Léna Keïra

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