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Crise dans le secteur des transports, le bras de fer entre le gouvernement et l’ISTCC se durcit

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Brazzaville, 24 février 2025 – Les tensions entre le gouvernement et l’Intersyndical des Transporteurs en Commun du Congo (ISTCC) atteignent un point critique. Après l’échec des négociations entamées depuis 2023 et l’absence de réponses concrètes aux revendications des transporteurs, l’ISTCC annonce une nouvelle paralysie du secteur. Une grève générale de trois jours, du 3 au 5 mars 2025, sera observée sur toute l’étendue du territoire national.



Les transporteurs dénoncent une série de problèmes qui, selon eux, compromettent gravement leurs conditions de travail et la qualité du service offert à la population. Parmi ces revendications figurent la hausse du prix du carburant sans mesures compensatoires, la multiplication des contrôles jugés abusifs par la police et la gendarmerie, ainsi que le prélèvement jugé illégal de la société Africa-Pesage sur la RN2. À cela s’ajoute la dégradation avancée des routes et voiries urbaines, un problème récurrent qui alourdit les coûts d’exploitation des transporteurs.



Face au silence du gouvernement, l’ISTCC durcit le ton. Au terme de cette grève, si aucune solution n’est trouvée, les transporteurs annoncent une augmentation des tarifs : le prix du taxi passera de 1 000 à 1 500 FCFA, celui du bus de 150 à 250 FCFA, et les trajets hinterland (TV, TM et TVM) connaîtront une hausse de 30 %.



Pour la population congolaise, cette situation est une double peine. Non seulement elle subit déjà les effets de l’inflation, mais elle devra aussi faire face à un renchérissement du coût des déplacements quotidiens. Le risque d’une crise sociale plus large plane sur le pays, à moins que les autorités ne trouvent une issue rapide à ce conflit.



Jusqu’à présent, aucune déclaration officielle du gouvernement n’a été faite concernant cette nouvelle vague de protestation. Reste à savoir si les autorités prendront des mesures pour apaiser la colère des transporteurs ou si le bras de fer se poursuivra, avec des conséquences économiques et sociales encore plus lourdes.





Léna Keïra

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