Congo : le Sénat sollicité pour consolider la souveraineté sanitaire face aux épidémies
- Excelsior INFO
- 21 nov.
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À l’heure où plusieurs pays africains font face à une résurgence d’épidémies graves, la République du Congo est appelée à repenser l’organisation de son dispositif sanitaire. C’est dans ce cadre que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a échangé avec les sénateurs afin d’exposer les défis actuels et de présenter les conditions nécessaires pour renforcer durablement la protection des populations.
Lors de cette rencontre, le représentant de l’OMS au Congo, Dr Vincent Dossou Sodjinou, a insisté sur un point essentiel : la lutte contre les maladies ne peut plus dépendre uniquement des financements extérieurs. Il a plaidé pour l’inscription, dans le budget national, d’une ligne financière spécifiquement destinée à soutenir les actions conjointes entre l’État et l’organisation onusienne.
Le Congo demeure exposé à plusieurs menaces sanitaires, notamment :
la circulation persistante du choléra,
des cas de rougeole et de variole du singe dans la sous-région,
la proximité de zones où Ebola continue d’apparaître.
Ces risques, a rappelé Dr Sodjinou, sont amplifiés par des infrastructures insuffisamment réparties sur le territoire et par un manque de ressources opérationnelles pour intervenir rapidement lors d’alertes.
Ce que propose l’OMS pour renforcer la réponse nationale
Pour aider les autorités à combler ces faiblesses, l’OMS recommande :
la modernisation et l’extension des Centres de santé intégrés (CSI), afin d'améliorer l’accès aux soins dans toutes les localités ;
le déploiement continuel d’équipes techniques, chargées d’accompagner les acteurs locaux dans la préparation, la surveillance et la riposte sanitaire.
Selon l’organisation, seule une contribution budgétaire nationale stable permettra de maintenir ces dispositifs sur le long terme.
La demande adressée au Sénat intervient dans une période où l’OMS, comme plusieurs institutions internationales, fait face à une baisse de certains financements extérieurs. L’agence cherche donc à encourager les États à renforcer leur part d’engagement, afin que les programmes prioritaires ne soient pas compromis.
Pour les sénateurs, cette rencontre a mis en lumière l’importance d’un soutien durable aux politiques de prévention. Alors que le continent connaît une intensification des épisodes épidémiques, le Congo est appelé à consolider ses propres capacités de veille et d’intervention.
La mobilisation de ressources nationales pourrait devenir l’un des leviers décisifs pour garantir la souveraineté sanitaire du pays et mieux protéger les populations contre les crises futures.
Léna Keïra




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