CEPE 2025: des fautes dans la dictée mettent à nu les failles du système scolaire
- Excelsior INFO
- 16 juin
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Le samedi 14 juin 2025, le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean-Luc Mouthou, a tenu une conférence de presse houleuse. Au cœur de son intervention : les graves erreurs relevées dans la dictée du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE), session de juin 2025.
Le ministre n’a pas mâché ses mots. Qualifiant les fautes d’orthographe contenues dans le texte de dictée d’« inadmissibles » et de « faute professionnelle grave », il a exigé l’ouverture immédiate d’une enquête pour retrouver les responsables de cette négligence. Selon lui, de telles erreurs constituent un affront non seulement aux élèves, mais à toute la nation.
« Dans une République fondée sur le mérite et l’excellence, il est inconcevable de laisser passer de telles dérives », a-t-il martelé.
Au-delà de l’erreur elle-même, cette affaire révèle des dysfonctionnements systémiques que le ministère ne peut plus ignorer.
Les fautes grossières auraient pu être évitées si les sujets avaient été soumis à une relecture rigoureuse. Cela pose la question de la chaîne de validation des épreuves d’examen.
Le scandale remet en question la qualité de la formation initiale et continue des enseignants. Il soulève aussi des inquiétudes sur les critères de recrutement au sein du corps éducatif.
Des milliers de candidats au CEPE ont dû composer avec un texte truffé d’erreurs. Une situation qui a pu créer une confusion psychologique et nuire à leurs performances.

À l’heure où le Congo cherche à renforcer ses partenariats éducatifs et à améliorer son classement régional en matière d’enseignement, cet incident entache sérieusement la crédibilité du système scolaire.
Cette affaire met également en lumière un constat plus large : les difficultés scolaires ne surgissent pas brutalement au collège. Elles s’installent dès le primaire, un cycle qui semble aujourd’hui délaissé. Le niveau général des élèves en lecture, en orthographe et en expression écrite pose question. Et les ratés dans l’organisation des examens ne font que confirmer l’ampleur du malaise.
À l’issue de son intervention, Jean-Luc Mouthou a promis que des mesures fermes seraient prises : sanctions, révisions des procédures d’élaboration des épreuves, et renforcement de la formation des personnels éducatifs.
Mais pour beaucoup, ces annonces ne suffisent plus. Il est temps, estiment certains acteurs de la société civile, d’initier une réforme en profondeur du système éducatif congolais.
Léna Keïra




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