Albayrak prend les rênes de propreté à Brazzaville: un nouveau souffle pour la capitale congolaise

Une nouvelle ère de propreté s’ouvre pour la capitale congolaise, les habitants de Brazzaville ont commencé à apercevoir les premiers signes visibles d’un changement tant attendu, l’arrivée sur le terrain de la société turque Albayrak Waste Management Company le 19 juin 2025, nouvel acteur en charge de la gestion des déchets dans la ville.

Après la conclusion d’un accord de délégation de service public avec le gouvernement congolais, Albayrak a entamé ses prestations sur le terrain, deux mois plus tard. L’entreprise a mobilisé ses équipes, reconnaissables à leurs gilets fluorescents, dans plusieurs secteurs clés de Brazzaville. Leur présence est désormais visible à des points stratégiques de la capitale, notamment au rond-point du 5 juin 1997 à Mpila, à la place symbolique « Plus jamais ça », sur l’avenue Pointe Hollandaise, dans les rues animées de Poto-Poto, le long de l’avenue Amilcar-Cabral, ainsi qu’aux alentours du ministère des Finances, le long du boulevard Denis-Sassou-N’Guesso.

Ce déploiement, encore modeste selon la direction d’Albayrak, constitue une phase symbolique en prélude à une montée en puissance plus large. Les opérations vont s’étendre graduellement à toute la capitale, avant d’atteindre Pointe-Noire, seconde ville concernée par ce contrat. Une passation technique est actuellement en cours avec les autorités locales pour faciliter la récupération du matériel et des anciens locaux de l’ex-entreprise prestataire Averda.

Le partenariat avec Albayrak, scellé le 23 avril dernier pour une durée de cinq ans, introduit un nouveau modèle économique basé sur le tonnage effectivement collecté, rompant avec l’ancien système forfaitaire qui avait montré ses limites. Cette approche, jugée plus équitable et pragmatique, s’inscrit dans une volonté gouvernementale affirmée de moderniser la gestion des déchets.

Dans cette dynamique, le gouvernement congolais a prévu dans la loi de finances 2025 des lignes budgétaires spécifiques pour l’assainissement, marquant ainsi son engagement à restaurer le prestige de « Brazza la verte », aujourd’hui terni par l’accumulation des ordures et le manque de suivi dans les prestations passées.

Face à cette promesse de renouveau, les attentes des habitants sont immenses. Épuisée par des années de gestion chaotique des déchets, la population espère voir enfin émerger un cadre de vie plus sain, plus propre et durable. Le défi est grand, mais l’espoir renaît avec cette nouvelle collaboration entre le Congo et la société turque.

Léna Keïra