Thierry Moungalla relance la Quinzaine du Gouvernement et évoque les grands sujets d’actualité
- Excelsior INFO
- 16 avr.
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Le ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement, Thierry Lézin Moungalla, a repris le lundi 14 avril 2025, la traditionnelle "Quinzaine du Gouvernement". L’événement s’est tenu au siège du ministère à Brazzaville, réunissant plusieurs journalistes venus s’informer sur les grandes questions qui animent l’actualité nationale.
Parmi les sujets abordés, figure la construction tant attendue du barrage de Sounda, dont le démarrage accuse un retard. Interpellé à ce propos, le ministre a tenté de rassurer en évoquant les difficultés techniques et administratives liées à un tel projet : « La science gouvernementale n’est pas une science exacte », a-t-il lancé, avant de souligner que les travaux devraient débuter prochainement.
L’affaire Kemi Seba a également suscité un grand intérêt. Le militant panafricaniste béninois, déchu de la nationalité française pour avoir brûlé le drapeau tricolore en public, a récemment été expulsé du Congo. Thierry Moungalla a justifié cette décision par des raisons de sécurité nationale « Le ’’militant suprématiste noir et panafricaniste béninois’’, déchu de sa nationalité française en 2024 pour avoir brûlé en public le drapeau français », a-t-il rappelé. Selon lui, « c’est un simple ’’provocateur professionnel’’ invité à Brazzaville par un homme public congolais, M. Destin Gavet. Il a été empêché de tenir sa conférence de presse sur le franc CFA, parce que cette thématique pourrait déstabiliser le pays. Critiquer une monnaie utilisée dans un pays constitue un délit, la monnaie étant un élément central de la stabilité économique et financière ».
La gestion des déchets à Brazzaville et à Pointe-Noire a également été abordée. Moungalla a salué la création d’un ministère spécialement dédié à l’assainissement : « Plus les villes se développent, plus la pression démographique augmente, parfois de manière anarchique, rendant l’assainissement complexe. Néanmoins le gouvernement de notre pays s’est engagé dans des discussions avec une nouvelle société qui devra remplacer l’ancienne société Averda », a-t-il affirmé.
S’agissant des relations diplomatiques entre le Congo et la France, le ministre a assuré qu’elles demeuraient solides, malgré certaines tensions récentes : « Les deux parties sont en train d’explorer les dates qui seront retenues de commun accord par les deux gouvernements. Sur le plus diplomatique, il n’y aucun nuage », a-t-il précisé. Cependant, il n’a pas manqué de dénoncer les procédures judiciaires françaises visant l’épouse du chef de l’État congolais « Le Congo ne cèdera pas, face au terrorisme judiciaire d’un juge extrémiste de Gauche française », a-t-il fustigé. Il a ensuite ajouté : « C’est une sorte d’extrémiste de gauche qui veut détruire les institutions, ceux qui les incarne ou les ont incarnées... Le Congo ne cédera pas ! Nous ne nous laisserons jamais faire ! »
Le porte-parole du gouvernement a également exprimé un ferme soutien à la candidature de Firmin Edouard Matoko pour diriger l’UNESCO « Le gouvernement met tout en œuvre... nous mettons toutes les chances de notre côté pour que notre candidat soit élu. Il a tous les atouts le candidat. D’abord, il a fait l’essentiel de sa carrière au sein de l’UNESCO... c’est un produit de la maison Unesco. » Il a vanté le parcours exemplaire du candidat congolais : « Il a gravi tous les échelons... c’est quelqu’un qui a l’expérience et l’expertise de la maison. Et nous, gouvernement congolais, pensons que notre compatriote Firmin Edouard Matoko, a toutes les qualités, a tous les atouts pour assurer la succession de Mme Azoulay Audrey ».
Enfin, Thierry Moungalla a annoncé une évolution du format de la Quinzaine du Gouvernement, qui pourrait prochainement s’ouvrir à la participation d'autres ministres, chacun intervenant dans son domaine d'expertise, pour enrichir l’échange avec la presse.
Léna Keïra
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