Les parlementaires francophones africains interpellés sur leur rôle face aux enjeux contemporains
- Excelsior INFO
- 15 avr.
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Réunis le 15 avril 2025 à Brazzaville, les parlementaires francophones africains ont engagé une réflexion approfondie sur les politiques prioritaires pour améliorer le bien-être des populations. La consolidation de la démocratie, les défis climatiques et énergétiques ainsi que l'intégration économique ont dominé les échanges.
Dans une intervention marquée par un ton ferme, le premier vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue dans la défense des principes démocratiques. « La situation qui prévaut aujourd’hui dans notre continent en général et dans l’espace francophone en particulier appelle encore notre vigilance même s’il y a des progrès significatifs qui ont été enregistrés dans bien de pays en matière de démocratie et d’Etat de droit. En tant que parlementaires francophones africains, je nous invite à faire en sorte que notre rôle de vigile de la démocratie ne soit pas un slogan vain où on essaie de réduire tous les engagements pris ces dernières années en un catalogue de bonne intention », a-t-il précisé, saluant par ailleurs l'engagement des membres du bureau à renforcer le rôle de l’Assemblée dans la diplomatie et la médiation parlementaire.
Dans son allocution d’ouverture, Isidore Mvouba, président actif de la section congolaise de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), a appelé à une mobilisation collective pour définir les axes des discussions de la prochaine Assemblée régionale. « À l’heure où le continent africain est à la croisée des chemins, les assises de Brazzaville pourraient être le lieu du consensus pour adopter les thématiques à discuter, du 25 au 27 mai prochain, à Cotonou, à l’occasion de l’Assemblée régionale », a-t-il déclaré.
Les thématiques à l’ordre du jour touchent directement les grands défis auxquels font face les États francophones du continent. « Ces sujets d’importance pourraient porter, entre autres, sur la nécessité de valoriser la donne démographique au moment où le taux de croissance des populations des pays francophones est significatif ; la lutte contre le réchauffement climatique à l’heure où le bassin du Congo offre des opportunités en matière de protection des forêts et des tourbières ; la transition énergétique pendant que nos États aspirent à améliorer l’accès de nos peuples à l’énergie ; le niveau de nos économies à l’aune du démarrage de la Zone de libre-échange continentale africaine ; l’état des lieux du processus démocratique dans les pays francophones », a-t-il ajouté.
Cette rencontre de Brazzaville marque ainsi un moment fort pour relancer une dynamique parlementaire concertée au service de la démocratie, du développement et de la coopération interafricaine.
Léna Keïra




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