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Le Congo muscle son arsenal juridique contre le trafic illicite de migrants

Dans un contexte international marqué par l’intensification des réseaux criminels transnationaux, le Sénat congolais a franchi une nouvelle étape dans la lutte contre l’immigration clandestine. Réuni en séance plénière le 9 avril à Brazzaville, l’hémicycle a adopté une loi déterminante visant à réprimer le trafic illicite des migrants, un fléau qui fragilise de nombreux pays, y compris le Congo.

 

L’adoption de ce texte s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la sécurité nationale et de conformité avec les engagements internationaux du pays. En tant que membre de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), la République du Congo entend désormais intégrer les normes contenues dans le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer, un instrument additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée.

 

Cette législation vise notamment à sanctionner les acteurs impliqués dans la production frauduleuse de documents de voyage, souvent avec la complicité de certains agents de l'État, ainsi que ceux qui facilitent l'entrée illégale d'étrangers sur le territoire national.

 

Comme l’a souligné Justin Aya, rapporteur de la Commission défense et sécurité du Sénat, « la loi sur la lutte contre le trafic illicite de migrants occupe une place de choix dans le contexte international actuel, marqué par le développement de la criminalité transnationale. Le Congo n’échappe pas à ce phénomène entretenu par divers réseaux mafieux à travers le pays ».

 

Il a également mis en lumière les répercussions économiques et sociales de ce trafic, qui ne se limite pas à une simple violation des frontières. « Le trafic illicite des migrants, ancré de plus en plus dans nos sociétés, génère une véritable économie criminelle, fondée sur le blanchiment des capitaux, le travail clandestin, le proxénétisme, le financement du terrorisme, le trafic des armes et des stupéfiants ainsi que sur bien d’autres infractions qui affaiblissent des secteurs entiers de l’économie formelle », a-t-il alerté.

 

Cette initiative législative s’inscrit dans le cadre des sessions ordinaires de la quatrième législature et marque la volonté du Congo de faire front commun avec la communauté internationale pour enrayer les réseaux de traite humaine.

 

 




Léna Keïra

 

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