la Fecohand acte sa rupture avec la Ccas et redéfinit son système de règlement des litiges
- Excelsior INFO
- 23 août
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Le 18 août 2025 marque un tournant décisif dans les relations entre la Fédération congolaise de handball (Fecohand) et les instances nationales de régulation du sport. Réunie en congrès extraordinaire, la Fédération a acté son retrait officiel de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport (Ccas), mettant fin à une collaboration institutionnelle jusque-là consacrée par ses statuts.
La décision est symbolique mais surtout stratégique, les délégués présents ont voté la suppression de l’article 34 des statuts de la Fecohand, article qui faisait de la Ccas l’organe compétent pour trancher les différends internes.
Pour la présidente nouvellement élue de la Fecohand, Mme Linda Embendze Noumazalayi, cette réforme vise à restaurer l’autorité des mécanismes internes de règlement « Nous avons constaté que l’article 34 stipule qu’avant d’aller à la Ccas, il faut passer par le tribunal arbitraire de la Fecohand, chargé de réguler les litiges », a-t-elle expliqué. Elle déplore le non-respect de cette hiérarchie par certains membres :
« Certains candidats passent outre cette procédure et vont directement à la Ccas, qui penche souvent en faveur du plaignant. »
La Fédération entend désormais traiter ses différends à un autre niveau. Selon le communiqué final du congrès, les recours internes devront passer par la Confédération africaine de handball (Cahb), voire par la Fédération internationale (IHF), en ultime instance.

Cette réforme intervient dans un climat tendu. Deux jours avant ce congrès, l’assemblée générale élective de la Fecohand, tenue au stade Alphonse Massamba-Débat, avait installé un nouveau bureau exécutif. Une élection immédiatement contestée par une décision de la Ccas, notifiée le jour même, ordonnant le report du scrutin.
Pour Me Yvon Éric Ibouanga, avocat de la partie opposée, cette séquence constitue une grave entorse aux règles établies. Il a fustigé « une violation manifeste » du droit, estimant que « les résultats étaient nuls de plein droit. »
La Fecohand, en rompant avec la Ccas, semble vouloir reprendre le contrôle de ses mécanismes internes de justice sportive. Reste à savoir si cette autonomie renforcée permettra d’apaiser les tensions ou si elle nourrira de nouveaux contentieux sur la scène nationale.
Léna Keïra
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