Crise des stades : le football congolais à la croisée des chemins

Le football congolais traverse une zone de turbulence. À l’approche de la saison 2025-2026, l’absence d’infrastructures disponibles menace non seulement la reprise des compétitions nationales, mais aussi l’avenir même du sport roi au Congo.

Réunis le 29 octobre au siège de la Fédération congolaise de football (FECOFOOT), les dirigeants de Ligue 1 et de Ligue 2 ont dressé un constat alarmant : aucun stade homologué n’est actuellement accessible pour accueillir les rencontres du championnat. Face à cette impasse, la FECOFOOT et les clubs ont décidé d’unir leurs voix pour solliciter un entretien d’urgence avec le ministre des Sports, dans l’espoir de trouver une solution durable.

« Le risque est immense. Si le championnat ne reprend pas, aucun club congolais ne pourra représenter le pays dans les compétitions africaines en 2026-2027 », a averti Jean Guy Blaise Mayolas, président de la FECOFOOT.

Cette situation met à nu la fragilité structurelle du football national. Privés de compétition, les clubs se désagrègent, les joueurs se retrouvent sans visibilité ni revenus, et les supporters désertent peu à peu les gradins. La paralysie actuelle rappelle la nécessité d’un véritable plan de relance des infrastructures sportives condition sine qua non pour redonner souffle à tout l’écosystème du ballon rond congolais.

La rencontre annoncée avec le ministère des Sports s’annonce donc décisive. Pour la FECOFOOT comme pour les clubs, il ne s’agit plus seulement de sauver une saison, mais de préserver l’avenir du football congolais.

Léna Keïra