RDC: La presse de la République Démocratique du Congo en deuil.

L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a vécu une semaine tragique marquée par la perte de quatre journalistes, un drame qui a plongé la profession dans une grande consternation.

Le premier décès fut celui de Eugène Ngimbi Mabedo, éditeur du journal L'Intermédiaire, qui s’est éteint jeudi dernier à la suite d'une crise cardiaque, laissant un vide considérable dans le milieu de la presse écrite congolaise. Puis, le dimanche suivant, c’est Jemimah Diane Mogwo, journaliste à la RTNC, qui a tragiquement perdu la vie après avoir été violemment agressée par des kulunas le 12 novembre 2024. L’attaque, qui s’est produite tard dans la nuit après son service, a profondément choqué la profession, mettant en lumière la question de la sécurité des journalistes en République Démocratique du Congo.

Les pertes ne se sont pas arrêtées là : Claude-Constant Nyembwe Mutoka, l'un des doyens de la presse écrite congolaise, est décédé dimanche dernier à l’hôpital de Kintambo, après avoir été hospitalisé suite à une crise cardiaque survenue la veille. Enfin, Médine Biankunzu Lubamba, journaliste à RTNC 2, est décédée des suites d’un accident vasculaire cérébral, toujours ce même dimanche.

Ces disparitions successives ont bouleversé l’ensemble de la corporation des journalistes. L'UNPC a exprimé sa profonde affliction et ses sincères condoléances aux familles des défunts, tout en appelant à une prise de conscience collective sur les conditions de travail et la sécurité des journalistes dans le pays. Ce drame met en lumière les défis et les dangers auxquels sont confrontés les professionnels des médias, et soulève des interrogations sur les mesures à prendre pour assurer leur protection et garantir leur droit à exercer leur métier en toute sécurité.

La presse congolaise pleure la disparition de ces professionnels de l'information, en saluant leur dévouement et leur contribution exceptionnelle qui ont marqué de manière unique le secteur médiatique du pays.

En somme, ces tragiques disparitions mettent en lumière les défis auxquels sont confrontés les journalistes en RDC. Il est impératif de renforcer la sécurité et les conditions de travail des professionnels des médias pour éviter de telles pertes à l'avenir. La solidarité de la profession et l’action collective restent essentielles pour garantir un environnement de travail plus sûr pour les journalistes.

Léna Keïra