Ousmane Dembélé, la consécration d’un talent longtemps attendu

Paris a vibré, lundi soir, au théâtre du Châtelet. Ousmane Dembélé a enfin décroché le Ballon d’Or 2025. À 28 ans, l’ailier du Paris Saint-Germain rejoint le cercle restreint des légendes françaises déjà sacrées, de Raymond Kopa à Karim Benzema, en passant par Platini, Papin et Zidane. Une reconnaissance tardive mais éclatante pour un joueur dont la carrière, parfois jugée fragile ou inachevée, a trouvé son apogée cette saison.

Sous la direction de Luis Enrique, le PSG a réalisé la saison rêvée : Ligue des champions, Supercoupe d’Europe, et un parcours national presque parfait. Dans ce collectif affûté, Dembélé a brillé comme jamais : 35 buts, 16 passes décisives en 44 matches, et une présence décisive dans les grands rendez-vous, notamment lors de la finale européenne. Vitesse, dribbles incisifs, sang-froid dans les moments clés : l’ancien Barcelonais a incarné le moteur offensif d’un Paris enfin roi d’Europe.

Le verdict du Ballon d’Or ne s’est pas fait sans suspense. Lamine Yamal, prodige espagnol et lauréat du Trophée Kopa, a longtemps tenu la corde. Kylian Mbappé, auteur de 43 buts avec le Real Madrid, Raphinha, Mohamed Salah ou encore Achraf Hakimi ont également marqué la saison. Mais la constance de Dembélé, son influence sur le jeu et son rôle de leader ont fini par emporter l’adhésion des votants.

Longtemps présenté comme un talent inconstant, souvent freiné par les blessures, Dembélé signe ainsi une revanche éclatante. Sa capacité à allier exploits individuels et efficacité collective a fait la différence, aussi bien en Ligue 1 — 21 buts, 6 passes en 29 rencontres — qu’en sélection. Ce Ballon d’Or consacre un joueur qui, après des années de promesses, s’impose enfin comme l’un des plus grands de sa génération et offre au PSG une page d’histoire que le club parisien attendait depuis des décennies.

Léna Keïra