Les jeunes Congolais misent sur l’entrepreneuriat pour créer leur propre avenir
- Excelsior INFO
- 13 nov.
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Le 11 novembre 2025, Brazzaville a accueilli la deuxième édition du Salon de l’innovation, de la technologie et de l’entrepreneuriat (SITEC), une plateforme devenue incontournable pour les acteurs du développement économique.
Placée sous le signe de la créativité et de l’initiative, cette édition a souligné un message fort : l’entrepreneuriat constitue désormais l’une des clés de la relance et de la transformation économique du Congo.
Lors du premier panel, Emeriand Kibangou, Directeur général de l’Agence congolaise pour la création des entreprises (ACPCE), a mis en avant l’importance de la formalisation dans la création de richesses.
« La formalisation des activités économiques est le socle d’une économie inclusive et durable », a-t-il déclaré, rappelant le rôle moteur de l’ACPCE dans l’accompagnement des porteurs de projets.
Les chiffres confirment une tendance encourageante : 4 987 entreprises créées en 2024, soit une hausse de 19,1 % par rapport à 2023, après une croissance déjà marquée de 29,7 % l’année précédente. Le secteur tertiaire reste dominant, représentant plus de 80 % des structures enregistrées.
Entre 2022 et 2024, près de 9 000 nouvelles entreprises ont vu le jour, illustrant la vitalité du tissu entrepreneurial congolais.
Sous l’impulsion de la ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo, le coût de création d’entreprise a été ramené de 150 000 à 25 000 FCFA, une mesure qui a permis à de nombreux jeunes de franchir le pas de l’entrepreneuriat.
« Cette réforme a levé un frein majeur à la création d’activités et encouragé la jeunesse à se lancer », a souligné la ministre.
Cependant, le financement demeure le principal obstacle pour les jeunes entrepreneurs. Mme Mikolo a appelé les banques et institutions financières à assouplir les conditions d’accès aux crédits, estimant que « l’avenir économique du Congo dépend de la confiance accordée à sa jeunesse entreprenante ».
Le Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage (FONEA), représenté par Ghislain Louboya, a rappelé que malgré les efforts en matière de formation, seuls 30 % des jeunes formés accèdent à un emploi stable. D’où l’importance de renforcer les programmes d’auto-emploi, d’apprentissage et d’insertion professionnelle, afin de transformer les compétences en leviers de développement.
Aujourd’hui, le taux d’engagement des jeunes dans l’entrepreneuriat est passé de 10 % à près de 40 %, preuve d’un changement de mentalité profond. Ces jeunes, porteurs d’initiatives dans le commerce, la technologie ou l’agro-industrie, incarnent une nouvelle génération décidée à bâtir son avenir en misant sur la créativité et l’autonomie.
À travers le SITEC, le Congo affirme sa volonté de placer la jeunesse au cœur de la transformation économique, en favorisant un écosystème propice à l’innovation, à la formation et à la compétitivité.
Une dynamique qui, à terme, pourrait faire du pays un modèle d’entrepreneuriat émergent en Afrique centrale.
Léna Keïra




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