Kinshasa : le monde éducatif pleure Bonnette Élombe, l’institutrice au grand cœur devenue symbole de passion

L’annonce du décès de Madame Bonnette Élombe, enseignante à l’école primaire 7 Yolo Sud, a profondément ému la communauté éducative et les internautes ce 20 octobre 2025. L’enseignante, rendue célèbre par ses vidéos inspirantes sur les réseaux sociaux, s’est éteinte à Kinshasa, des suites d’une maladie pour laquelle elle était hospitalisée depuis plusieurs semaines à l’Hôpital du Cinquantenaire.

Connue pour sa manière chaleureuse d’enseigner et sa joie contagieuse, Bonnette Élombe incarnait la figure d’une institutrice passionnée. Ses séquences filmées en classe, souvent relayées sur TikTok et Facebook, montraient une femme dévouée, souriante et proche de ses élèves.

Son approche humaine et sa pédagogie dynamique lui avaient valu une notoriété nationale, bien au-delà de son école de Yolo Sud.

« Elle avait cette capacité rare de faire aimer l’école aux enfants », confie un parent d’élève. « Son rire et sa bienveillance faisaient d’elle une véritable source d’inspiration. »

Dans un communiqué officiel, le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, dirigé par Raïssa Malu, a salué la mémoire d’une « enseignante dévouée et passionnée par son métier ».

Le ministère souligne également son implication active dans le Projet d’Amélioration de la Qualité de l’Enseignement Primaire (PEQIP), dont elle était l’une des figures emblématiques sur le terrain.

« Madame Élombe s’est distinguée par son engagement, son attachement aux valeurs de l’école et son soutien constant aux réformes éducatives », mentionne le communiqué.

Depuis l’annonce de sa disparition, les réseaux sociaux se sont transformés en espace de recueillement. Des enseignants, élèves et anonymes partagent photos, vidéos et messages d’hommage.

Beaucoup rappellent combien elle incarnait l’image d’une éducation vivante, bienveillante et exigeante, dans un système souvent confronté à de nombreuses difficultés.

À l’école EP7 Yolo Sud, le chagrin est immense. Des chants, des bougies et des dessins d’enfants ont été déposés devant sa salle de classe en guise d’adieu.

« Son départ laisse un vide que personne ne pourra combler », témoigne un collègue enseignant.

Le sourire et la voix de Madame Bonnette Élombe continueront de résonner dans la mémoire collective comme celles d’une femme qui a choisi de servir son pays à travers l’éducation avec amour, patience et conviction.

Léna Keïra