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Luc Jean Servais Missidimbazi-Banzouzi : le Congo mise sur la diplomatie numérique africaine

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Le Congo entend désormais faire entendre sa voix dans la gouvernance numérique du continent. C’est dans cet esprit que l’ingénieur congolais en télécommunications, Luc Jean Servais Missidimbazi-Banzouzi, a officiellement annoncé sa candidature au poste de secrétaire général de l’Union africaine des télécommunications (UAT), le 24 octobre à Brazzaville.


La cérémonie, présidée par le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Luc Joseph Okio, a rassemblé plusieurs hauts cadres du secteur. L’événement marque une étape importante pour la diplomatie technologique congolaise, décidée à renforcer sa présence dans les institutions africaines.




Reconnu pour son expertise dans le domaine des télécommunications, Luc Missidimbazi-Banzouzi ambitionne d’apporter une dynamique nouvelle à l’UAT. Sa candidature dépasse, selon lui, le cadre individuel ou national.

« Cette candidature n’est pas la mienne seule. Elle est celle du Congo, de l’Afrique centrale, et au-delà, celle de tous ceux qui croient que la technologie peut être un levier d’unité, de progrès et de souveraineté pour notre continent. »



L’ingénieur congolais revendique une démarche inclusive et collective, fondée sur la conviction que l’Afrique peut prendre sa place dans la révolution numérique mondiale.

« Si j’ai accepté de porter cette candidature, c’est aussi parce que le Congo a su créer un cadre propice à l’action et à l’innovation. Mon engagement est celui d’un ingénieur de formation, d’un visionnaire, mais aussi d’un serviteur », a-t-il ajouté.


Une vision axée sur la souveraineté numérique africaine


Luc Missidimbazi-Banzouzi articule sa vision autour de quatre axes stratégiques :


renforcer la visibilité et la pertinence stratégique de l’UAT au niveau continental et international ;


former et mutualiser les compétences techniques africaines ;


mobiliser des financements durables pour les infrastructures, l’inclusion numérique et la cybersécurité ;


transformer l’UAT en plateforme d’innovation ouverte reliant gouvernements, universités, startups et secteur privé.



L’un de ses engagements majeurs sera de donner plus de poids aux pays francophones au sein des instances internationales du numérique.

« Notre espace francophone, riche par sa diversité, sa jeunesse et sa créativité, doit davantage peser dans les orientations stratégiques mondiales. C’est aussi cela la souveraineté africaine, la diversité des langues, des cultures et des idées qui s’expriment dans les lieux où se décide l’avenir de nos nations. Je vous appelle tous à devenir des ambassadeurs de cette candidature, car elle n’est pas une aventure individuelle, c’est un projet collectif, au service d’une Afrique connectée, solidaire et prospère », a-t-il déclaré.



Conseiller du Premier ministre en charge des postes, télécommunications et du numérique depuis 2016, Luc Jean Servais Missidimbazi-Banzouzi cumule une solide expérience institutionnelle et technique.

À la tête de l’ONG Pratic et du salon Osiane, il a contribué à structurer l’écosystème numérique congolais à travers la création de parcs technologiques, d’incubateurs et du point d’échange internet national.



Il est également à l’origine du programme PPP pour la gestion des réseaux optiques, de l’harmonisation des textes réglementaires et du plan national de très haut débit, autant d’initiatives qui témoignent de sa volonté d’inscrire le Congo dans la modernité numérique.



En se lançant dans cette course continentale, Luc Missidimbazi-Banzouzi incarne la volonté du Congo de participer activement à la construction d’une Afrique numérique souveraine, où la technologie devient un instrument de puissance, d’intégration et de prospérité partagée.






Léna Keïra

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