Kenya : William Ruto répond aux accusations d'« enlèvements et disparitions forcées »
- Excelsior INFO
- 22 nov. 2024
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Le président du Kenya, William Ruto, a récemment réfuté les accusations d'« enlèvements et disparitions forcées » présumément commises par les forces de sécurité et les services de renseignement du pays. Lors de son discours sur l’état de la nation, prononcé devant le Parlement kényan, Ruto a rejeté les allégations formulées par certains membres de la société civile et de l’opposition, qui pointent du doigt une série d'événements violents survenus après les manifestations anti-gouvernementales de juin.
En réponse aux inquiétudes exprimées par la Commission nationale des droits de l'homme, qui a documenté plus de 74 disparitions entre juin et novembre 2024, le président a expliqué que de nombreux cas avaient été résolus. Selon lui, certains des soi-disant disparus avaient en réalité été arrêtés par la police et remis à la justice. Ruto a ajouté : « Nombre de ces affaires ont été résolues et d’autres se sont révélées être de fausses informations. Aussi, une bonne partie de ces soi-disant personnes disparues ont été arrêtées par la police. Dans ces cas, les suspects ont été dûment remis à la justice. » Il a également souligné : « Je condamne toutes actions extra judiciaires qui mettent la vie, ou la liberté, de qui que ce soit en danger. »
Cependant, ses déclarations ont suscité la controverse, notamment après la disparition mystérieuse de l’opposant ougandais Kizza Besigye lors de sa visite à Nairobi. Besigye, qui a été arrêté et disparu pendant plusieurs jours avant d’être présenté devant une cour militaire à Kampala, a ravivé les préoccupations concernant la liberté des militants politiques dans la région. Bernard Mogesa, président de la Commission nationale kényane des droits de l'homme, a dénoncé ces actes en déclarant : « C’est très malheureux que des Ougandais puissent être arrêtés sur notre territoire et disparaitre sans qu’aucune information en soit rendue publique. »
Alors que ces événements continuent de faire débat, les autorités kényanes restent sous pression pour enquêter sur les accusations de violations des droits humains et assurer la responsabilité des forces de l'ordre, qui, selon certains observateurs, n'ont pas encore été tenues responsables des actes d’abus de pouvoir.
Léna Keïra




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