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Inondations dans les Plateaux et la Cuvette : L’Unicef Soutient l’Éducation avec des Kits Scolaires et des Salles de Classe Temporaires

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Les récentes inondations ont lourdement frappé les sous-préfectures de Makotimpoko, dans le département des Plateaux, et de Mossaka, dans la Cuvette, laissant des séquelles durables, notamment dans le secteur éducatif. Les élèves ont été parmi les premières victimes de cette catastrophe naturelle.

 

En tant que partenaire engagé du gouvernement congolais, l’Unicef a rapidement réagi pour soutenir l’éducation dans ces régions. L’organisation a distribué des kits scolaires aux élèves et construit des salles de classe temporaires afin de permettre aux enfants de reprendre l'école après avoir tout perdu à cause des inondations.

 

À Makotimpoko, les établissements scolaires ont été gravement affectés par la montée des eaux, qui a forcé la fermeture de certaines écoles. En réponse, l’Unicef a fourni 4 544 kits scolaires aux élèves, comprenant des cahiers, des stylos, et des crayons. L'inspecteur de la circonscription scolaire de Makotimpoko, Olara Oyou Obaa Ondelet, a expliqué « Pendant les inondations, nous avons arrêté net avec l’école par rapport au volume d’eau qui atteignait deux mètres. Les salles et la cour inondées, donc nous ne pouvions pas faire autrement si bien qu’il fallait arrêter, sinon les risques étaient très graves parce que les enfants venaient à pirogues et elles pourraient chavirer à tout moment. Après les inondations, nous avons repris avec l’école en utilisant la pédagogie curative, c’est-à-dire nous ne respections plus le programme, il fallait aller à l’essentiel pour ne pas tout perdre. Nous travaillons jusqu’au dimanche dans les classes d’examen ».

 

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 L’Unicef a également construit deux salles de classe provisoires à l’école primaire de Makotimpoko, ce qui a permis de désengorger les classes bondées. L'inspecteur a ajouté : « Ces deux salles de classe nous font du bien. Pour nous, elles ne sont pas des salles provisoires, nous les utilisons ».

 

De son côté, le directeur de l’école primaire 5-février 1979 de Makotimpoko, Armel Osseté Oniangué, a souligné l'impact néfaste des inondations sur l’éducation. Il a partagé : « Si on peut construire des salles de classe à la hauteur de deux mètres, cela serait plus prudent. Moi, dans mon bureau de fortune, pour sauver et protéger les documents et le matériel didactique, j’ai été obligé de les placer en haut. J’ai fabriqué une sorte de plafond avec du bois ».

 

À Mossaka, l’impact des inondations est également bien visible, en particulier après les pluies dévastatrices de 2019 et 2023. L'Unicef a également soutenu cette région en fournissant des kits scolaires et des espaces d’apprentissage temporaires. Selon l'inspecteur, chef de la circonscription scolaire de Mossaka, Romuald Ibata, « Après les inondations, nous avons reçu des kits scolaires de la part de l’Unicef, composés de 1800 fascicules pour les élèves du CMII, 1400 sacs et des cahiers. Cet organe onusien nous a également offert deux malles en métallique contenant le matériel didactique et construit des espaces d’apprentissage temporaires dans les écoles de Likendzé et de Bohoulou ». Il a salué l'apport significatif de l'Unicef, qui a apporté un certain soulagement aux familles.

 

En accompagnant l’Unicef, des journalistes ont pu découvrir de près la réalité de l’éducation dans ces sous-préfectures. À l’école primaire de Makotimpoko, « par exemple, sur les onze enseignants en activité, l'on note dix communautaires pour un titulaire en l’occurrence le directeur ». Dans la circonscription scolaire de Mossaka, la situation est encore plus marquée, avec « soixante-dix-neuf enseignants communautaires pour treize titulaires » répartis dans les vingt-six écoles publiques.

 

Depuis le 1er février, une délégation de l'Unicef, accompagnée de journalistes, séjourne dans les départements des Plateaux et de la Cuvette. L’objectif de cette mission est, entre autres, de « constater l’impact des inondations sur les communautés, la capacité de résilience des communautés affectées et leurs mécanismes d’adaptation et de préparation pendant la saison des pluies ».

 

 



Léna Keïra

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