Chan 2024 : le Congo retombe dans ses travers et s’arrête au premier tour

Le parcours du Congo au Championnat d’Afrique des nations (Chan) 2024 s’est achevé prématurément le 19 août à Abidjan. Battus (0-2) par le Nigeria lors du dernier match de la phase de groupes, les Diables rouges n’ont pas réussi à décrocher la qualification tant espérée pour les quarts de finale.

Avec deux nuls en ouverture face au Soudan et au Sénégal, les Congolais conservaient toutes leurs chances avant d’affronter les Super Eagles locaux. Mais la défaite concédée contre le Nigeria a scellé leur destin : derniers du groupe D avec seulement deux points, ils laissent filer la qualification au profit du Sénégal et du Soudan (5 points chacun), tandis que le Nigeria termine avec 3 points.

Au-delà des chiffres, c’est surtout la manière qui nourrit les regrets. Un but refusé contre le Soudan, une avance perdue à la 85ᵉ minute face au Sénégal, et une gestion interne des primes critiquée : autant d’éléments qui ont pesé sur la concentration et la sérénité de l’équipe. Face au Nigeria, Anas Yusuf (56ᵉ) et Alimi (93ᵉ) ont profité du manque de fraîcheur des Congolais pour sceller la rencontre.

C’est la deuxième fois consécutive que le Congo s’arrête au premier tour du Chan, après l’édition 2022 en Algérie. Pour de nombreux observateurs, le déficit de compétitions locales et une préparation jugée insuffisante sont les principaux handicaps. « Sans rythme, il est difficile de rivaliser au plus haut niveau », estime un analyste.

Si l’élimination est amère, les Diables rouges n’ont pas sombré. Leur combativité et leur capacité à rivaliser par moments avec des adversaires plus expérimentés laissent entrevoir des perspectives encourageantes. Plusieurs spécialistes appellent désormais à tirer profit de cette expérience pour mieux préparer l’avenir, en insistant sur la relance du championnat local et une organisation plus rigoureuse.

Le Congo quitte donc le Chan 2024 les mains vides, mais avec des leçons précieuses. Car dans ce type de tournoi, chaque détail compte, et les erreurs se paient au prix fort.

Léna Keïra