Stagi : la jeunesse congolaise au cœur d’un écosystème de collaboration pour l’emploi

L’insertion professionnelle des jeunes au Congo connaît une accélération grâce à une alliance renforcée entre institutions publiques, partenaires privés et organisations internationales. La cérémonie du 22 août à Brazzaville a illustré cette dynamique, marquée par la remise d’attestations, la signature d’un engagement stratégique et le lancement d’un programme d’envergure.

Trois actes pour une seule cause : accompagner les jeunes vers une intégration durable dans la vie active. À travers le programme Stagi, piloté par le Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage (Fonea), 115 jeunes ont d’ores et déjà été placés en stage, 500 suivent une formation à la création d’entreprise, 467 ont bénéficié de mentorat et 615 d’un coaching spécialisé. Ces chiffres traduisent un dispositif structuré, pensé pour répondre aux défis concrets du chômage et de l’inadéquation formation-emploi.

Symbole de cette montée en puissance, cinq jeunes ont reçu leurs attestations de fin de stage des mains du ministre de la Jeunesse et de la Formation qualifiante, Hugues Ngouelondelé, de la représentante du Pnud, Adama Dian Barry, du coordonnateur résident des Nations unies, Abdourahamane Diallo, ainsi que des directeurs généraux d’Eni Congo et du Fonea.

Mais au-delà de la reconnaissance individuelle, c’est le maillage institutionnel qui a retenu l’attention. L’un des moments clés fut la signature de la lettre d’engagement entre le Fonea et Eni Congo, portant sur le placement en stage de trente jeunes congolais dans l’entreprise pétrolière. Le geste est fort et confirme une volonté de transformer les intentions en opportunités concrètes.

Pour Andrea Barberi, directeur général d’Eni Congo, le programme Stagi s’inscrit dans une logique de co-construction. « À travers Stagi, nous avons souhaité établir un véritable pont entre les aspirations de la jeunesse et les besoins concrets du marché de l’emploi. Ce programme, qui s’inscrit dans la vision du gouvernement et dans l’attention particulière qu’il porte à la jeunesse, offre aux étudiants et jeunes diplômés une opportunité unique : acquérir une expérience pratique, comprendre les exigences du monde professionnel et développer des compétences différenciatrices. Notre conviction est simple : investir dans le capital humain, c’est investir dans l’avenir du Congo », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’un partenariat solide entre secteur privé, institutions publiques et agences internationales.

Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), acteur central de cette dynamique, a réaffirmé sa volonté d’accompagner le gouvernement. Adama Dian Barry a ainsi exprimé la gratitude du Pnud « pour avoir créé les conditions d’un accompagnement optimal aux priorités jeunesse », et confirmé que « toutes les agences partenaires continueront à consolider ces investissements ».

Parallèlement à la montée en puissance de Stagi, le 22 août a aussi marqué le lancement des travaux du comité de pilotage du projet YouthConnekt Congo, un dispositif continental décliné au niveau national pour amplifier les politiques d’insertion et d’autonomisation des jeunes. Cette synergie vient renforcer les dispositifs existants et s’ancre dans une vision à long terme du développement humain.

Enfin, preuve que l’initiative se pérennise, le lancement officiel de la deuxième cohorte du programme Stagi a été annoncé. Les candidatures se font en ligne via la plateforme dédiée : https://fonea.cg/espacemembre.

Pour Hugues Ngouelondelé, les résultats sont porteurs d’espoir. « Je tiens à porter à notre connaissance que la deuxième cohorte du programme Stagi est désormais ouverte aux inscriptions. Les résultats encourageants de la première cohorte démontrent que l’insertion professionnelle des jeunes peut être renforcée par des dispositifs ciblés et structurés », a-t-il affirmé, saluant « l’accompagnement des agences du système des Nations unies et des partenaires du secteur privé, notamment la société Eni Congo, qui a pris solennellement l’engagement de recevoir en stage trente jeunes primo-demandeurs de la première promotion ».

Léna Keïra