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Rupture entre l’Église nigériane et le Pays de Galles : une crise au cœur de l’anglicanisme


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Le 31 juillet dernier, Cherry Vann, 66 ans, a marqué l’histoire de l’Église anglicane en devenant la première femme et la première personne ouvertement LGBTQ+ à être nommée archevêque au Royaume-Uni. Une avancée symbolique célébrée par certains, mais qui provoque une fracture profonde au sein de la communion anglicane mondiale.


À Abuja, le primat de l’Église nigériane, Henry Ndukuba, n’a pas tardé à réagir avec fermeté. Pour lui, cette nomination constitue une « abomination » et signe un point de rupture irréversible. « Nous rompons tout lien et toute relation avec l’Église du Pays de Galles », a-t-il annoncé, invoquant une opposition historique aux évolutions occidentales qu’il qualifie d’« enseignements révisionnistes ».

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Ce désaccord rappelle un précédent important : la consécration de Gene Robinson, évêque homosexuel aux États-Unis en 2003, qui avait déjà déclenché des tensions durables dans l’anglicanisme. Cette nouvelle scission souligne la difficulté pour cette Église mondiale de concilier des visions doctrinales très différentes, entre orthodoxie conservatrice et ouverture progressiste.


Malgré cette rupture, Henry Ndukuba a réaffirmé son soutien aux anglicans orthodoxes du Pays de Galles, en s’appuyant sur la Conférence mondiale pour l’avenir de l’Église anglicane (GAFCON), un mouvement qui rassemble les courants conservateurs face aux changements occidentaux.


Cette affaire met en lumière un clivage religieux et culturel profond, qui dépasse la simple nomination d’une archevêque, et illustre les défis que rencontre aujourd’hui l’Église anglicane pour rester unie dans sa diversité.





Léna Keïra

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