L’UPPC appelle à un nouveau souffle pour les médias congolais

La nomination de Médard Milandou Nsonga à la tête du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) suscite de nombreuses attentes au sein du paysage médiatique congolais. Cet organe, chargé de veiller à l’éthique et à la régulation de la presse, se retrouve au cœur d’une période décisive pour l’avenir de la profession.

L’Union des professionnels de la presse du Congo (UPPC), qui fédère une vingtaine d’associations du secteur, a salué cette désignation tout en rappelant l’urgence des réformes. Elle souligne notamment la nécessité de redonner confiance aux journalistes, mais aussi au public, en garantissant une information crédible et de qualité.

Parmi les dossiers jugés cruciaux, figurent l’application des recommandations issues des assises de la presse organisées en 2018 à Brazzaville, longtemps restées lettre morte. L’opérationnalisation du Fonds d’appui aux organes de presse (FAOP), doté de 600 millions FCFA dans la loi de finances 2025, apparaît également comme un test majeur. Après l’échec de la Redevance audio-visuelle, les acteurs du secteur redoutent que ce mécanisme de financement connaisse le même sort s’il n’est pas mis en œuvre rapidement et de manière transparente.

Au-delà des soutiens financiers, l’UPPC insiste sur la responsabilité du CSLC à garantir un environnement médiatique assaini, favorisant la liberté d’expression tout en renforçant la professionnalisation des acteurs. La consolidation de l’esprit de corps, la solidarité entre journalistes et la défense des conditions d’exercice de la profession sont autant de défis que devra relever la nouvelle équipe dirigeante.

Il est à noter que, cette nomination ouvre donc une nouvelle page. Pour beaucoup, c’est l’occasion d’amorcer un véritable tournant dans la régulation des médias congolais, afin que ceux-ci retrouvent leur rôle central dans le débat démocratique et le développement du pays.

Léna Keïra