Gabon : Les « petits métiers » désormais réservés aux nationaux
- Excelsior INFO
- 15 août
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À Libreville, une nouvelle loi bouleverse le quotidien de nombreux travailleurs étrangers. Depuis son entrée en vigueur, sept catégories d’activités, qualifiées de « petits métiers », sont officiellement interdites aux non-Gabonais. La mesure concerne notamment la vente ambulante, la restauration de rue, l’artisanat, la couture, la coiffure, la réparation de chaussures ainsi que certains travaux légers du bâtiment comme la peinture ou la maçonnerie.
Selon le gouvernement, cette restriction vise à « protéger les emplois locaux » et à réserver ces activités aux citoyens gabonais, dans un contexte où le chômage, particulièrement élevé chez les jeunes, reste un défi majeur. Les autorités affirment vouloir ainsi favoriser l’insertion professionnelle des nationaux et renforcer la souveraineté économique.
Mais la décision ne fait pas consensus. Pour ses détracteurs, elle risque d’alimenter un climat de méfiance entre communautés et d’envoyer un message de fermeture peu compatible avec la tradition d’accueil du pays. Certains alertent aussi sur le risque de pénurie de main-d’œuvre dans des secteurs où les étrangers sont historiquement présents et réputés pour leur flexibilité.

Sur le terrain, de nombreuses questions demeurent, comment contrôler efficacement le respect de la loi ? Quelles sanctions pour les contrevenants ? Et surtout, comment réagiront les communautés étrangères, souvent installées depuis plusieurs années dans ces métiers ?
Au-delà du Gabon, cette mesure illustre un débat récurrent sur le continent africain, comment trouver l’équilibre entre la préservation des opportunités pour les nationaux, le maintien d’une cohésion sociale et l’ouverture aux travailleurs venus d’ailleurs, à l’heure où les économies se mondialisent.
Léna Keïra




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