Frappe massive sur Kiev : la Russie vise civils et institutions diplomatiques

La capitale ukrainienne a été frappée à l’aube par une attaque d’une ampleur exceptionnelle, combinant drones explosifs et missiles balistiques. Le bilan humain est lourd : au moins 15 morts, dont plusieurs enfants, et près de 50 blessés, selon les autorités locales.

Huit districts de la capitale, dont Darnytskyi, Solomyanskyi et Obolonskyi, ont été durement touchés. Dans le quartier de Darnytskyi, une partie d’un immeuble résidentiel de cinq étages s’est effondrée sous l’impact, piégeant des habitants sous les décombres. Plus de cent bâtiments, incluant des habitations privées, un centre commercial et une école, ont été endommagés par les explosions et l’onde de choc.

Les secours poursuivaient, jeudi après-midi, leurs recherches pour retrouver d’éventuels survivants coincés sous les gravats.

L’attaque n’a pas seulement ciblé des zones résidentielles. La mission de l’Union européenne et le British Council ont subi d’importants dégâts matériels. Si aucun diplomate n’a été blessé, le symbole est fort : Moscou s’en prend désormais aux représentations internationales au cœur de la capitale ukrainienne. Bruxelles et Londres ont immédiatement convoqué les ambassadeurs russes et dénoncé une « escalade inacceptable ».

L’armée russe a combiné plusieurs types de projectiles, incluant des missiles hypersoniques et plus de 500 drones, cherchant à saturer les défenses aériennes ukrainiennes. « C’est l’une des attaques les plus massives depuis le début de la guerre », a déclaré Tymur Tkatchenko, chef de l’administration militaire de Kiev.

Le président Volodymyr Zelenskyy a dénoncé un « acte de terreur » et a réaffirmé son appel à un soutien militaire accru de la part de ses alliés occidentaux :

« La Russie choisit la destruction plutôt que la négociation. Chaque missile tombé sur Kiev est la preuve qu’elle n’a aucune intention de faire la paix».

L’Union européenne a annoncé travailler sur un nouveau train de sanctions, tandis que Washington et Londres ont réaffirmé leur soutien « indéfectible » à l’Ukraine.

Cette démonstration de force intervient quelques jours seulement après la rencontre avortée entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, qui n’a débouché sur aucun compromis. Pour les analystes, Moscou a voulu adresser un signal clair : la voie des pourparlers est pour l’instant écartée.

Léna Keïra