France :démission express du Premier ministre Sébastien Lecornu »
- Excelsior INFO
- 6 oct.
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En moins de 24 heures, la scène politique française a vécu un séisme inédit. Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre le 9 septembre dernier, a présenté sa démission ce lundi matin, quelques heures seulement après l’annonce de son nouveau gouvernement. Emmanuel Macron a accepté cette démission, laissant le pays dans une situation politique délicate, au moment où l’économie peine déjà à sortir du marasme.
Dimanche soir, l’Élysée diffusait le détail du gouvernement Lecornu, suscitant immédiatement critiques et mécontentements. Pourtant, à peine 14 heures plus tard, un communiqué laconique annonçait : "Sébastien Lecornu a remis la démission de son gouvernement au président de la République, qui l'a acceptée". En un après-midi, la composition tant attendue du gouvernement était devenue obsolète.
Le gouvernement Lecornu avait déjà marqué l’histoire : 26 jours se sont écoulés entre sa nomination et l’annonce de la composition de son équipe, un record sous la Ve République. Selon l’entourage du Premier ministre, l’objectif était de privilégier les discussions sur le budget 2026 avant de dévoiler les personnalités ministérielles. Mais cette patience a rapidement tourné à l’impasse, face à des tensions entre le bloc central, la gauche et la droite.
Le gouvernement annoncé comptait 18 ministres, dont seulement deux nouveaux visages : Mathieu Lefèvre (Renaissance) et Naïma Moutchou (Horizons). Douze ministres étaient reconduits, et quatre anciens membres faisaient leur retour, parmi eux Bruno Le Maire, nommé ministre des Armées et des Anciens combattants.
Cette nomination a été perçue comme un véritable affront par une partie de la classe politique et notamment Les Républicains, alliés pourtant du président Macron. Selon plusieurs sources, Bruno Retailleau, président du groupe LR, reprochait la faible représentation de son parti et dénonçait le manque de rupture promise dans la composition du gouvernement.
Face à une alliance gouvernementale fragilisée et la menace d’une motion de censure, Sébastien Lecornu a préféré quitter Matignon. Son gouvernement reste en fonction pour les affaires courantes, en attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre ou, le cas échéant, la convocation d’élections législatives anticipées.
Ce départ éclair illustre l’instabilité politique qui touche le pays, et pose la question de la stratégie d’Emmanuel Macron pour la fin de son mandat. La formation d’un nouveau gouvernement, ou la décision de dissoudre l’Assemblée nationale, pourrait profondément redessiner le paysage politique français pour les mois à venir.
Léna Keïra




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