Des détenus à l’épreuve du baccalauréat à Brazzaville : une seconde chance par l’éducation
- Excelsior INFO
- 19 juin
- 2 min de lecture

Les détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Brazzaville ont entamé les épreuves écrites du baccalauréat général, le 17 juin 2025 marquant un moment fort dans leur parcours de réinsertion. À l’instar des milliers de candidats à travers le pays, ils ont pris part à la session nationale du bac, sous le regard vigilant du colonel-major Jean-Blaise Komo, directeur général de l’administration pénitentiaire, qui représentait le garde des Sceaux, ministre de la Justice.
Sur les 94 958 candidats recensés cette année, quatorze sont incarcérés dans cet établissement. Le groupe comprend treize hommes et une femme, tous préparés avec assiduité à cet examen décisif. La première épreuve, celle de mathématiques, a lancé la série.
Présent sur place, le chef du centre d’examen, Alfred Mouzezo Mbala, a salué la rigueur de l’organisation et l'engagement des participants. « Ces apprenants ont suivi une formation continue durant neuf mois. Aujourd’hui, il s’agit d’évaluer le fruit de ce travail engagé depuis octobre », a-t-il souligné avec satisfaction.
Dans un discours d’ouverture empreint d’encouragement, le colonel-major Komo a mis en lumière l’importance de cette démarche éducative dans la perspective de la réinsertion. « Nous avons veillé, conformément aux instructions du ministre de la Justice, à ce que les conditions soient réunies pour leur permettre de composer dans un cadre propice. Le message que je leur adresse est simple : restez concentrés sur vos études. Vous êtes ici pour apprendre », a-t-il déclaré.
Affichant calme et espoir, les détenus-candidats se sont montrés confiants quant à leur capacité à réussir. Leur implication reflète la portée de cette initiative lancée en 2017, qui vise à offrir aux personnes incarcérées un accès équitable à l’éducation. Elle confirme la volonté des autorités de valoriser l’instruction comme levier de réhabilitation sociale.
En 2024, treize détenus avaient déjà participé aux épreuves du baccalauréat, démontrant que la prison peut aussi être un lieu d’apprentissage et de renouveau.
Léna Keïra


Commentaires