Congo : un investissement stratégique pour fiabiliser les données nationales

Le Congo franchit une nouvelle étape dans la modernisation de son appareil statistique avec le démarrage effectif du projet Hiswaca–SOP 2. Soutenue financièrement par la Banque mondiale à hauteur de 60 millions de dollars, cette initiative régionale ambitionne de transformer en profondeur la production et l’utilisation des données publiques dans le pays.

Lancé officiellement le 9 décembre à Brazzaville, le projet s’inscrit dans une dynamique de réforme visant à doter le Congo d’un système statistique plus performant, conforme aux standards internationaux. Au-delà de la simple collecte de chiffres, Hiswaca entend renforcer la crédibilité, la cohérence et l’accessibilité des données économiques, sociales et démographiques, devenues indispensables à une gouvernance efficace.

Pour les autorités congolaises, ce programme constitue un outil clé d’aide à la décision publique. En améliorant la qualité de l’information statistique, le projet devrait permettre une meilleure planification des politiques publiques, une allocation plus rationnelle des ressources et un suivi plus rigoureux des programmes de développement.

La mise en œuvre, prévue sur cinq ans, prévoit également un important volet de renforcement des capacités. Les cadres et agents du système statistique national bénéficieront de formations techniques, tandis que les infrastructures, tant physiques que numériques, seront modernisées afin de répondre aux exigences actuelles de production et de diffusion des données.

La cérémonie de lancement a rassemblé plusieurs acteurs institutionnels, notamment des membres du gouvernement, des parlementaires, des représentants de la Banque mondiale, ainsi que des responsables d’organismes publics, du secteur privé et de la société civile. Cette mobilisation témoigne de l’importance accordée à la statistique comme pilier du développement et de la transparence.

À terme, le projet Hiswaca–SOP 2 pourrait repositionner le Congo comme un acteur de référence en matière de données fiables en Afrique centrale, dans un contexte où l’information de qualité devient un levier stratégique pour attirer les investissements et mesurer l’impact réel des politiques publiques.

Léna Keïra