Alexandra Célestin : une voix haïtienne au service du développement congolais

Le 1er octobre, Brazzaville accueillera une figure reconnue de la finance internationale. Alexandra Célestin, professionnelle chevronnée originaire d’Haïti, devient la nouvelle représentante de la Banque mondiale en République du Congo.

Depuis près de vingt ans, elle évolue au sein de la Société financière internationale (IFC), où elle a dirigé les services financiers pour l’Afrique centrale et de l’Ouest. Sa carrière l’a conduite à travailler dans des pays à faible revenu ou en contexte de conflit, une expérience qui lui donne une approche pragmatique des réalités économiques les plus exigeantes. Diplômée en finance de l’Université de l’Illinois, elle a également occupé des postes de direction dans des banques commerciales en Haïti, consolidant son expertise du financement privé.

À Brazzaville, Alexandra Célestin ne se contentera pas de représenter la Banque mondiale. Elle portera aussi les missions de l’IFC, de l’Association internationale pour le développement et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements, afin de favoriser un dialogue fluide entre gouvernement, investisseurs et partenaires de développement.

Elle prend la relève de la Gabonaise Louise Pierrette Mvono, qui a marqué son mandat par le renforcement des activités de la Banque mondiale au Congo avant de retourner dans son pays d’origine. Sa succession s’annonce dans la continuité, mais avec un accent renouvelé sur la mobilisation du secteur privé et la préparation d’une nouvelle stratégie de partenariat adaptée aux ambitions économiques congolaises.

En définitive, l’enjeu pour Brazzaville est clair : Alexandra Célestin arrive au moment où la République du Congo cherche à diversifier son économie au-delà du pétrole. Sa capacité à créer des ponts entre finance internationale et développement local sera déterminante pour transformer ce défi en opportunité.

Léna Keïra